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Andeville, le 3 mars 1919, pour "résister à la concurrence" les salaires sont amputés du tiers par le patronat. Le soir les quatre grandes fabriques du village sont en grève.



Le mouvement s’étend dans le canton, surtout à Méru, en une semaine. Convoquées à Méru par le préfet de l’Oise, les négociations du 27 mars sont bloquées par l’intransigeance patronale.


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Exaspérés, les grévistes vandalisent plusieurs habitations de patrons. Le lendemain, une vingtaine de personnes, dont des femmes, sont grièvement blessés par les gendarmes. Le gouvernement Clemenceau envoie l’armée. Une trentaine de pelotons sont répartis dans le canton. Le futur maréchal de France, Joffre, vient superviser cette campagne de Méru.


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Accusés de troubles et sabotages des syndicalistes sont arrêtés. La brutalité de la répression transforme ce mouvement revendicatif local en conflit national. Les dirigeants de la CGT viennent soutenir les grévistes. Six mille personnes assistent au meeting où Niel, secrétaire général de la CGT, prend la parole.


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Le 23 avril, la majorité des patrons accepte de revenir au tarif pratiqué à Andeville en 1908. À Méru, 3 000 personnes participent au meeting du 1er Mai. La grève se termine avec les dernières résistances patronales : le 4 mai à Méru, le 20 mai à Andeville et le 10 juin pour les 107 derniers grévistes.