Par un référendum, la grève fut décidée. Pour prévenir des troubles, l’Etat de siège fut proclamé. Il y avait autant de soldats que de grévistes.


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6 000 ouvriers manifestèrent dans les rues. Pour repousser le flot des manifestants qui criait "Vive la Révolution ! Le tarif ou la mort !", menaçant d’envahir l’Hôtel de ville, la cavalerie et les fantassins, baïonnette au canon, les attaquèrent avec brutalité.


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"Les magasins furent envahis par les grévistes, les marchandises fabriquées par eux furent jetées dans la rue. C’était l’ouvrier voulant supprimer la production de son travail et que son instinct poussait à détruire pour détruire le bénéfice du patron que son labeur avait créé", Victor Griffuelhes (Secrétaire général de la CGT de 1902 à 1909).


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C’est par le déploiement formidable de la force militaire, mise au service du patronat, que les grévistes d’Armentières furent vaincus après 46 jours d’action. Mais cette année les ouvriers tisseurs "secouèrent leur apathie", selon le mot de Griffuelhes, et fondèrent la solidarité ouvrière au sein de l’industrie textile sur l’ensemble de la région lilloise.